Vierköpfige Familie aus Frankreich getötet
19.03.2017 um 21:19
Hier ein rezenter Artikel vom "Le Parisien" zur Herkunft des Goldes der Familie Troadec
Dazu in der Zeitung ein Bild des zu 90% zerstörten Brest am Ende des Krieges.
Hab leider im Moment keine Zeit es zu übersetzen. Vielleicht kann es Hercule Poirot unternehmen.
Brest, 1944.
Des Brestois ont fui la ville, cachant leur fortune. Des trésors seraient enterrés sous les décombres de l’agglomération, alors rasée par les bombes.
Artikel Autor Nora Moreau, à Brest (Finistère)
Affaire Troade
L'origine du trésor en pièces et en lingots, cause présumée du massacre de la famille d'Orvaul,ne cesse d'alimenter les conversations et de susciter des interrogations. La question est désormais sur toutes les lèvres : d'où peuvent bien provenir les lingots et les pièces d'or découverts en 2006, à Brest, par la famille Troadec ? Ce trésor maudit, pour l'heure introuvable, serait à l'origine d'un intense conflit intrafamilial, aurait mené au massacre de Pascal et Brigitte Troadec et de leurs enfants, Sébastien et Charlotte. Hubert Caouissin, le compagnon de Lydie Troadec, sœur de Pascal, passé aux aveux il y a une semaine, évoque une histoire d'héritage.
La mère de Pascal et Lydie a confirmé à notre journal l'existence du trésor. Son mari l'aurait trouvé en 2006, lors d'une réfection, dans le mur de la cave de son immeuble. Conservé par la suite « dans le garage » des Troadec, l'or aurait, selon elle, été « volé » un an après la mort de son époux, en 2010, par Pascal, puis « placé en coffre, à Monaco ou à Andorre ». La situation financière des Troadec, à Orvault, aurait par la suite « bien changé ».
Cette septuagénaire dit ne pas connaître l'origine exacte de cet or — non déclaré — mais précise : « Avant la guerre, on pouvait en cacher pour plus tard. [...] Mon mari parlait aussi de l'or perdu de la Banque de France. »
Cette dernière hypothèse est, selon des historiens chevronnés comme Alain Boulaire, « la plus probable, car la seule pouvant être vérifiée ». Des légendes urbaines Entre fin 1939 et juin 1940, le ministère des Finances, voulant mettre à l'abri les réserves de la Banque de France, en les expédiant vers le Canada, les Etats-Unis, le Maghreb, les Antilles, et l'Afrique noire, envoie l'intégralité des stocks vers différents ports français. Au fort du Portzic, à Brest, ont été entreposées 16 200 caisses contenant des barres d'or* numérotées et des sacs de pièces.
« Probablement des Louis d'or ou des Napoléons, précise Alain Boulaire. Le 18 juin, tout l'or a été chargé en vrac. Les derniers navires sont partis in extremis et, dans la précipitation, une caisse serait tombée à l'eau. » Selon le témoignage d'une Brestoise recueilli par « le Télégramme », son père et trois autres hommes auraient plongé pour récupérer l'or, en juin 1940, et l'auraient « abandonné dans un immeuble désaffecté de Recouvrance, pour le cacher des nazis ».
La trouvaille des Troadec pourrait donc être, du moins en partie, l'or de la Banque de France.
Il y a cependant d'autres hypothèses. « Sous l'Occupation, les gens qui ont quitté Brest avant ou pendant le siège (7 août-19 septembre 1944) ont aussi pu planquer leur fortune, précise Gérard Cissé, historien local. Comme dans d'autres villes à cette époque. » Ces trésors cachés, souvent volés, probablement enterrés sous les décombres d'une ville rasée à 90 % par les bombes des Alliés puis reconstruite, sont devenus des légendes urbaines et ne figurent pas dans les livres d'histoire. Mais parfois dans les faits divers. « Début 1990, une vieille dame fortunée, veuve d'un simple sous-officier de la marine, a porté plainte pour vol contre sa belle-sœur », raconte Gérard Le Brigand, ancien commandant de police. « On lui avait dérobé chez elle une partie d'un magot considérable : des sacs de pièces d'or et des lingots — il faut dire qu'elle était peu discrète, et payait ses ballons de rouge avec des louis d'or. » Pour Claude, passionné d'histoire locale, « il y a eu beaucoup de magouilles, tant civiles que militaires. Après, pour le prouver... Quant à l'or des Troadec, encore faut-il qu'il existe ». Le sujet, surtout durant cette période de l'histoire, a toujours été tabou. C'est aussi pour cela qu'il fascine toujours autant.
*Des barres sont des lingots de 12,4 kg détenus par les Banques centrales, différents des lingots de particuliers, plus petits et plus légers. Le Parisien